Automate

Pegi public intermédiaire

Poème

Un couac ; il y a comme un grincement de rouages ;
Cliquetis et ralentis forment un mauvais présage.
Les pensées ne furent pas plus avisées au fil des âges…
La suspicion et la crainte sont un marécage :
Il préconise l’inertie et marque un blocage.

Tic tac. La mécanique est en panne,
Et quand le temps se suspend,
La jeune fille se fane.
Faux départs ou faux-semblants.

Le ciel de lourds nuages s’arme,
Un ultrason distordu plane.
Comme un doute infuse en tisane,
Dans son esprit, sonne l’alarme.

Dis-moi, est-ce que quelque chose cloche chez moi ?
Est-ce que quelque chose est cassé ?
Mécanisme mort, pile exténuée.

Le système des aiguilles calant et las,
L’esprit préfère, habile, le surplace.
Le présent défile, le passé s’efface,
Mais les secondes bloquées passent sans pourvoir
Dessus une sensation, sans même choir.

Autarcie de cet appareil abiotique
Qui rouillé d’empreintes émotionnelles,
Protège sa carcasse famélique
A l’encontre de semblables en sentinelle.

Or corrosive, leur absence est sel.

Efficacité vacante pour le masque de ses pleurs :
Sœur du manque, il y a la douleur.
La névrose donne une incongrue fureur
Qui laisse s’écumer la suave odeur
Du Bonheur perdu maintenu en leurre.

États d’âme d’aiguilles statiques :
Tic tac tes souvenirs sont tes peurs.
Par un temps assassin, sériel tueur,
Voilà, petit cœur, que tu te meurs.

Carnet

Archive de mon carnet de poésie : dessin au marker et stylos



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Illustrations : Adelyx

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