Ils sont rares ceux qui atteignent les mirages
Qui toujours espèrent au delà des outrages
N’être point maudits ni maintenus dans un piège
Quand ils perdront au pays de l’endoxa leur siège.

Perspicace noyé sous ses sens aguerris
Synesthète, avec l’inerte il interagit.
Ces signes incertains de folie sont ceux du vrai
L’être et non l’étant, lumière dans la fosse. Prose.
Rien de rose des stigmates de la nécrose
Fusées d’impressions inaccessibles, fière paix
Révélée par la vision en anamorphose.

Traits d’une marche, une inspiration, un trottoir,
Détail insignifiant soufflé de bulles-images,
Hypothèses, foutaises, fantaisie d’une histoire
Qu’il est le seul à croire à voir et à vouloir.
Les illusions, il les dépèce il est le sage
Qui intercepte le futur, ses nouvelles pages.
Sans jamais l’attraper, sans qu’il n’y ait de partage.

Perception double, choix à la croisée des chemins
Suicidaire par dépit, ferme il navigue ;
Il s’accroche au contre courant, bouée du marin
Qui dans les flots de la difformité s’endigue.
Car la lumière étrange est décomposée
La perspective factice, développée,
Tout artifice, ornement futile, dévoilé.

Les tours du grand architecte percés à jour,
Mais dépourvu de pouvoirs surnaturels,
L’inaction terrible est un secret bien trop lourd
Pour qui coincé se sent lâche de n’être tel
Un sauveur affrétant une humble caravelle,
Tel l’imbécile heureux, ou l’offreur de secours.

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