Haïkus Maritimes (écumes)

Pegi public intermédiaire

Poème

Ne me reconnaissez plus
Je me perds déjà moi-même
Oubliez moi
Je ne sais déjà plus qui je suis
À voguer sur les océans
Comme une âme en peine
Sans émotion
Juste le vent sur le visage
Et les embruns dans les poumons
Qui remplacent la colère et la haine

Insidieusement
Il s’insinue en moi
Il danse autour de mon corps
Je l’évite il lévite
Il m’encercle et se rapproche doucement
Je l’inspire
Mon âme l’avale
C’est lui qui me dévore
Morceau par morceau
Souffle mon esprit
Énergie vitale évaporée
Le vide m’a subtilisé
Avant de s’enfuir

Une échappée
Qui se laisse désirer
Un désir qui se fait attendre
Toute plénitude est chimérique
Alors pourquoi est-ce que je la ressens tous les soirs après l’orage
Le torrent des tempêtes
Tout va à vaux de l’eau
Et pourtant j’aime
J’aime encore
Même quand le néant m’emprisonne

La brise souffle sur mon corps
Remplit mes poumons
Au rythme des vagues
Mes organes s’envolent
Le poignard se retire
La douleur s’estompe
L’énergie s’engorge serrée
Poitrail apaisé
Prêt à exploser de ce calme soudain
L’écume se brise sur les récifs

La mer aussi a un cœur



Adelyx : écriture

Tous droits réservés à Adelyx (2018).

Illustration : Adelyx 2024


Article précédent :

Publié

dans

, ,

par

Article suivant :

Commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *