Résidence musicale

J’avais assisté à un stage de Beatmaking sur Ableton Live en novembre, dans l’idée de m’initier timidement à la musique. Le week-end d’atelier était proposé par l’association We Make Noise France (anciennement Beats by Girlz), qui promeut et démocratise la MAO auprès des minorités de genre. Cela fait un moment que je fais de la fiction sonore amateure et 1 an que j’ai commencé le Ukulélé, mais des années que j’ai envie de faire de la musique. Alors quand j’ai vu l’annonce de résidence musicale à Clamecy, je me suis dit « pourquoi pas se jeter à l’eau ».

J’ai donc été accueillie par Boe, musicienne, et son mari Christian à la Maison des Météores, avec deux autres artistes : Shirley et Aria. Deux chambres doubles et un grand espace de travail avec deux enceintes nous étaient réservés, entre autres, à l’étage, et nous avions accès à la grande cuisine et au jardin de la maison. Nous étions dans un cadre idéal, un environnement pratique, confortable, entretenu et avec une belle vue. La gentillesse de nos hôtes était particulièrement agréable !

Nous avons pu nous consacrer à nos projets personnels en autonomie et se les faire écouter. Le dernier soir, nous avons présenté nos travaux à Boe et Christian ainsi que leurs ami.es. Un bon moyen de conclure de manière festive et d’avoir des retours !

Défi de composition

J’ai beaucoup apprécié le fait que la résidence soit ouverte aux débutantes comme moi. Ce n’était pas un lieu consacré à l’enseignement, mais plutôt à l’exploration : j’ai ainsi pu consolider mes connaissances et utiliser ce temps, sans obligation de résultat, pour produire un morceau.

En plus de prendre le temps de regarder les VST et instruments virtuels à ma disposition, j’ai pu travailler mon oreille et faire des recherches de sonorités et de rythmes. J’ai eu beaucoup de mal de ce côté car je n’ai pas vraiment de notion de solfège. J’ai décidé d’utiliser mes lacunes à mon avantage en créant volontairement un morceau dont la structure ne soit pas répétitive, tout en ayant des patterns par instruments. De façon plus générale, j’ai pu tester plusieurs méthodes de travail, que ce soit pour composer, arranger ou trouver un workflow pratique de sampling.

Pour ce titre, j’ai notamment enregistré et samplé mon Ukulélé, un tambourin, un petit bruitage métallique ainsi qu’un extrait de voix de Shirley par accident. J’y ai ajouté un kit de drums, 2 synthés et 1 instrument à corde numériques ainsi qu’un synthé granulaire à partir de mon Ukulélé. Je me suis également occupée du mixage comprenant notamment de la distorsion et de la reverb. Conclusion ? Après avoir mis la main à la pâte et grâce aux encouragements des autres, cette résidence a confirmé mon envie de faire de la musique.

Illustration

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