Lune gibbeuse décroissante, gonflements.

Dernier quart de lune, l’obscurité gagne.
La jeune fille hybride la redoute.
Elle attend que le flux arrive.
Son acuité sensorielle se décuple.
Son cœur palpite de plus en plus.
Elle entend son pouls se ramifier.
Des bouts de cœur à des endroits inédits.
Son corps entier la tiraille.
De nouveaux appendices tentent de pousser.
Ses pensées se teintent de noir avec le ciel.
Elle s’apprête.

Dernier croissant, le flot l’emporte.

Nouvelle lune, une nuit sans lumière.
La jeune fille hybride tombe.
Elle est déjà submergée.
Tout est trop fort, trop près, trop dur, maintenant.
Son organisme s’affaiblit.
Sens perçants, perception tentacule.
Elle perd de l’encre, qui recouvre les astres.
Contrariée, les abysses l’attirent.
Elle s’enfonce dans les profondeurs océaniques.
Casanière et mal lunée, associable.
Elle se transforme.

Premier croissant, à contre-courant.

Premier quartier de lune, lueur d’espoir.
La jeune fille hybride s’y tient.
La nature ne l’a pas gâtée.
Elle ne peut pas contrôler ce mécanisme.
Ni les jets d’encre, ni les souffrances.
Ni l’esprit agité par l’inconstance physique.
Normal, dit-on sans voir son mal.
Elle est exténuée mais remonte à la surface.
Son moral est croissant.
La tempête passe, mais repassera.
Elle se remet.

Lune gibbeuse croissante, formes entières.

Pleine lune, quintessence de l’envie.
La jeune fille hybride tournoie.
C’est la fête, une renaissance.
Avant que le phénomène ne réitère.
Des siècles que personne ne cherche.
Elle se croit monstrueuse de se plaindre.
‘Tu as la chance de porter la vie’.
Mais rien ne devrait couler dans la douleur.
Syndrome du Poulpi Mensuel.
Sa voix se lève et découvre ses entrailles.
Elle se guérit.

Lune rouge, couleur sang révolté.

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